1. ANALYSE GLOBALE DES RESULTATS EN LECTURE
2.
ANALYSE GLOBALE DES RESULTATS EN PHONOLOGIE
3. ANALYSE DES RESULTATS POUR CHAQUE ENFANT.
FIONA : elle a déjà suivi un CP et possède des acquis dans la conceptualisation de la langue
(différence entre quantité d’oral et quantité d’écrit, segmentation de l’écriture en mots) et dans la lecture des mots fréquents. Par contre le décodage lui pose des problèmes notamment le décodage des syllabes complexes. Elle ne reconnaît pas la graphie de certaines voyelles ( [u],[[õ],[ã]…)et décode les mots simples lettre par lettre : [s][a][p][i][n] pour sapin ou [r][o][y][t] pour route par exemple, mais elle ne fusionne pas les phonèmes. D’autre part, la plupart des graphèmes n’ont pas été mémorisés même ceux qui ont été revus au premier trimestre du deuxième CP. Dans l’évaluation phonologique, elle réussit les exercices de discrimination des syllabes et des phonèmes mais éprouve des difficultés quant à leur manipulation. .
SARAH : très timide et peu sûre d’elle, elle semble répondre un peu au hasard, intuitivement, sans justifier ses réponses : est-ce un manque de réflexion ou de confiance ? Sa mémoire de travail semble défaillante lorsqu’il s’agit de retenir une phrase. Elle récite l’alphabet en entier mais ne parvient pas à reconnaître les graphies données dans le désordre. Tous les exercices relevant des capacités d’identification sont difficiles : lors du décodage d’une syllabe simple, PI par exemple, elle confond le nom de la lettre P ([pe] ) avec le phonème [p ] , j’en ai parlé avec mon tuteur de stage, il semble que cette erreur soit relativement fréquente et due au fait que les parents ou les aînés, lorsqu’ils font lire l’enfant , procèdent à une épellation alphabétique et non phonique. Dans l’évaluation phonologique, Sarah entend bien la voyelle en rime mais ne la discrimine pas dans le mot, les exercices de manipulation sont difficiles. Elle n’entend pas la consonne initiale et ne peut, par conséquent, réussir le denier item.
MIMOSA :elle rencontre les mêmes difficultés que Sarah, à savoir le manque d’activité de recherche d’indices, de découverte. D’ailleurs, elle justifie ses hésitations ou ses échecs en soulignant le fait qu’elle est yougoslave . Elle ne fait pas la différence entre quantité d’oral et quantité d’écrit. Lorsqu’elle lit une phrase mémorisée, elle est encore très hésitante pour pointer les mots : le mot parapluie est lu tout petit parapluie jaune. Quand elle lit une phrase mémorisée en pointant les mots, elle est encore très hésitante. Quelques phonèmes sont reconnus : [a], [o], [i], [s], [m] mais leur fusion pour la syllabe n’est pas opéré. Dans l’évaluation phonologique, Mimosa a des difficultés dans la segmentation des syllabes donc dans leur manipulation. La discrimination des phonèmes voisins [õ] et [ã] en rime pose problème.
MARYLINE : elle a des acquis dans la relation langue orale/ langue écrite, elle parvient à compter les mots d’une phrase orale (mais lorsque les mots sont longs, elle en compte deux : boulan / gerie ). Elle commence à prendre des indices dans la phrase écrite, par rapport à son nom et son prénom par exemple. Elle confond , en décodant ,la lettre et le phonème correspondant : le décodage de syllabes , même simples, n’est pas possible. En phonologie, les voyelles voisines sont bien discriminées en rime mais les consonnes initiales ne le sont pas et les manipulations de syllabes et de phonèmes sont difficiles.